Conseils pour l’épreuve orale

« L’épreuve orale de soutenance d’un projet permet au candidat de présenter l’un des objets d’étude qu’il a abordés dans le cadre de l’enseignement d’histoire des arts, ou l’un des projets qu’il a menés au cours des enseignements pratiques interdisciplinaires du cycle 4 ou dans le cadre de l’un des parcours éducatifs (parcours Avenir, parcours citoyen, parcours éducatif de santé, parcours d’éducation artistique et culturelle) qu’il a suivis. »

https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=122780

 

Quelques conseils

 

1. Etre un(e) candidat(e) devant un jury

S’habiller correctement de façon respectueuse et adaptée. Pas besoin du smoking ou de la robe de soirée, ce n’est pas un défilé de mode, mais bannir l’habit trop décontracté (jogging, tennis…)
Positionner son corps dans l’espace. La présentation se faisant debout, utiliser l’espace de façon intelligente (ne pas cacher son diaporama, ne pas être trop à l’écart, éviter les allers-retours intempestifs devant le tableau). Poser son corps de façon droite en évitant les situations de repli (jambes croisées, bras fermant le torse).
Garder une attitude souriante et positive. Cela rend la relation agréable.
Parler au jury : regarder le jury, se tourner vers lui, regarder les membres du jury de façon alternative. Ne pas se replier derrière sa feuille, son diaporama ou l’écran d’ordinateur.
Saluer son jury à l’entrée et au départ.

 

2. Poser sa voix

Volume : Parler de façon suffisamment forte de façon à être bien entendu par le jury

Intonation : Moduler sa voix en fonction de son discours, sans exagération ni théâtralisation. (sauf si le sujet l’exige)

Vitesse : Parler à un rythme convenable qui permette à son interlocuteur de suivre la démonstration. Ne pas parler trop vite, ne pas donner l’impression que l’on récite un texte.

Articulation : L’élément-clé. Penser à forcer l’articulation naturelle. Cela vous permettra directement d’agir sans le vouloir sur les paramètres précédents : permet une meilleure compréhension, évite de buter sur des mots, facilite le rythme des phrases, libère le volume de la voix.

Conviction : L’exposé est une démonstration. Ne pas oublier donc de montrer par la voix sa force de conviction. Les précédents éléments vous aiderons à devenir convaincants ( à condition que ce que vous avez à dire le soit…)

 

3. Convaincre

Une attitude physique adaptée et une voix bien posée sont déjà des premiers éléments pour convaincre. Mais la voix ne fait pas tout, votre démonstration doit donc être construite, vos exemples choisis de façon précise et vos arguments exposés de façon précise.

 

4. Le support de présentation

Dans la majorité des cas, un diaporama constitue un support de présentation. Il est important d’éviter quelques écueils dans la réalisation de celui-ci.

– Eviter une multiplication des effets de transition de façon inappropriée.

– Ne pas utiliser des couleurs fluos, des couleurs trop violentes (rouge et noir) ou des couleurs qui font « stylé ». Rester sobre, simple et privilégier le message (ce que vous voulez dire) à la multiplication des éléments visuels dans une diapo.

– Eviter des diapos surchargées de texte ou d’éléments visuels.

– Une idée = une diapo

– Le diaporama doit aider à comprendre la structuration de l’exposé et à l’illustrer.

– On ne lit pas son diaporama. Si le jury peut le faire, à quoi cela sert-il d’être présent ?

Se renseigner sur les différents logiciels présents lors de la présentation et vérifier leur compatibilité pour éviter les mauvaises surprises au dernier moment.

 

5. Dialoguer

C’est avant tout savoir écouter. Le jury peut être en attente de quatre éléments :
– Des vérifications de connaissance (pour dissiper un malentendu, un contresens possible ou vérifier qu’il s’agit bien d’une erreur)
– Des demandes de précisions (élément abordé trop brièvement pendant la présentation sur lequel le jury aimerait en savoir plus)
– Une analyse méthodologique (comment avez-vous fait pour faire ça ? comment s’y prend-on pour… ?)
– Un élargissement (voir si le.la candidat.e est capable d’aller au-delà de son sujet et de le relier à d’autres questions ou problématiques, voir si le candidat a un avis personnel argumenté…)
Pour se faire il faut écouter ce qu’il demande. Il n’y pas de questions pièges. Il n’y a que des interrogations qu’un jury se pose et auxquelles il souhaite avoir des réponses. Alors comment répondre ?
– Répondre de façon précise, argumentée et concise. Le temps est compté, il faut dire les choses bien mais dans un temps limité. On ne se lance pas de grandes démonstrations, mais l’on doit mettre en avant ses éléments de connaissance ou ses arguments.
– Ne pas répondre par oui ou non.
– Si je n’ai pas compris la question, demander poliment au jury de lui reposer la question. On ne fait pas cette demande à toutes les questions. C’est un joker utilisable qu’une fois, sinon on passera pour un.e candidat.e qui ne comprend jamais rien.
– La réponse « je ne sais pas », n’est pas une réponse qu’un jury souhaite entendre même si cela peut être sincère. C’est une réponse de dernier recours. Toujours essayer de rebondir en essayant de proposer une piste de réflexion dans sa réponse pour montrer que l’on ne sait peut-être pas tout mais que l’on pense comprendre la piste que le jury souhaite suivre.
– Ne pas bluffer en faisant celui ou celle qui fait croire qu’il ou elle sait. Le jury n’est pas idiot…

 

6. Oui… mais moi je stresse !

Gérer ses émotions lors de ce genre d’épreuve est souvent le travail le plus difficile car inhabituel. Les principaux éléments du stress peuvent être liés à :
– Un manque de confiance en soi. La meilleure solution est donc de bien préparer cette épreuve en s’entraînant. Si je maîtrise un sujet, alors la situation n’est pas un problème.

– Une image négative de soi. Le jury ne juge pas une personne mais un travail. Bien préparer son épreuve en reprenant les éléments qui paraissent difficile vous donnera de l’optimisme et la confiance en soi. Je peux y arriver !
– Une sensation de déstabilisation par exemple suite à une question inattendue ou qui met dans une situation inconfortable. Il est alors nécessaire de se recentrer sur la question posée et d’analyser les pistes de réponse possibles. L’événement ou la question n’est pas celle que j’attendais. Tant pis, j’essaye de m’adapter.
– Des troubles dans la relation sociale. Ne vous repliez pas sur vous. Partager avec le jury votre intérêt pour votre sujet. Aucun élève n’a été mangé à ce jour.

 

Afin de limiter au maximum le stress, essayez de vous coucher tôt la veille pour être bien reposé et en forme le lendemain.

Prenez le temps de prendre un bon petit déjeuner et tâchez d’arriver à votre oral en avance.

Inutile de dire que votre stress se verra aggravé si vous devez courir tout le long du chemin et que vous arrivez le souffle coupé !

En arrivant une dizaine de minutes à l’avance, vous pourrez vous détendre un peu et vous mettre tranquillement en condition.

Ne pas oublier que les jurys sont là pour vous écouter et vous faire dire le meilleur. Il n’y a ni gentillesse gratuite ni méchanceté, juste de la bienveillance pour vous accompagner dans cet exercice de présentation orale. C’est un échange. Passionnez-nous par vos sujets !

7. Que faire si… (cas réels)

– J’ai oublié ma clé USB ou mon diaporama n’est pas lisible sur ma clé. S’adapter à la situation. Expliquer au jury la situation et commencer son sujet montrant que l’on peut dépasser un problème inattendu.
– Je me mets à pleurer par excès de stress. Essayer de se contenir en reprenant le dessus. Si cela ne peut être contenu, essayer de verbaliser au jury les raisons de l’angoisse ou du stress, le jury vous rassurera et vous aidera à reprendre le cours de votre raisonnement.
– Le jury se met à parler entre eux. Peu importe, je m’adapte et continue ma démonstration.
– Le lien vidéo ne fonctionne pas en cliquant sur ma diapo. Pas de soucis. Je quitte le diaporama et je lance la vidéo puis une fois visualisée, je reviens au diaporama.
– J’arrive en retard. Tant pis pour vous…
– Le jury me dit que j’ai fait une erreur. J’accepte sa remarque et la corrige si je peux le faire.
– Je crois que mon exposé est nul car un membre de jury vient de regarder à travers la fenêtre. Les raisons pour lesquelles un jury peut être distrait sont multiples. Cela ne présage en rien de la qualité de votre exposé. Continuez !
– Une personne rentre dans la salle pour s’adresser au jury. Je continue mon exposé sauf si le jury demande de m’arrêter.
– Je veux passer mon épreuve en langue vivante étrangère. Je travaille le vocabulaire autour du thème que je présente ainsi que des structures de phrases qui permettent de faciliter mes réponses.
– Je suis énervé.e car il vient de se produire quelque chose d’inattendu. J’essaye de contenir mes émotions et je m’adapte à la situation. Peut-être un footing sera à envisager à l’issue de l’épreuve pour se calmer…

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