Communiqué FCPE Nationale / situation compliquée des parents

La FCPE commence à se faire entendre sur la situation compliquée des parents.

Après une semaine de cours, un point presse s’est tenu le mardi 8 septembre sur les très nombreux problèmes rencontrés dans les établissements scolaires.

 Contexte

Après une semaine de reprise de cours, des problèmes se posent un peu partout sur le territoire.

– Covid : le Ministère estime à 262 les classes fermées sur le territoire national. Au niveau national, rien n’est prévu pour assurer des cours de remplacement aux élèves. A ce jour, les rectorats n’ont toujours pas remis en route Ma classe à la maison ; ils n’ont toujours pas non plus appliqué, en lien avec les ARS le protocole renforcé en cas de circulation active du virus. Or, à ce jour, sur le terrain on note peu d’actions concrètes pour permettre notamment de réduire le brassage des élèves et favoriser l’organisation de cours dans des tiers lieux pour réduire les effectifs. Il y a toutefois certains établissements qui se sont organisés d’eux-mêmes pour répondre à certaines contraintes : ils ont créé des groupes distincts dans l’école pour éviter le brassage des enfants, ils ont rouvert les cantines avec des plats uniques… Dans ces établissements, les protocoles travaillés et votés en fin d’année scolaire sont toujours utilisés et répondent à un degré d’exigence plus élevé que le dernier protocole proposé par le Ministère.

Les plus grandes difficultés d’organisations portent sur la cantine. Encore cette semaine, de nombreuses cantines sont toujours fermées en attendant de mieux s’organiser.

Enfin, il semble important de pouvoir soulager les élèves du port du masque au cours de la journée, sur plusieurs temps répartis dans la journée, même pour de courts instants. 

– Non affectation : comme chaque année, de nombreux élèves n’ont pas reçu d’affectation, en particulier dans les lycées, mais aussi dans les Ulis.

– Enfants déscolarisés : en Seine-Saint-Denis, ce sont 4 000 élèves qui ne se sont pas présentés lors de cette rentrée, en particulier dans les lycées. D’ordinaire, ce chiffre est de 500 élèves. Il y a une vraie interrogation sur ce que sont devenus ces élèves : peur du Covid dans des familles vulnérables, déscolarisation d’enfants « perdus » durant le confinement, enfants bloqués à l’étranger… les réponses possibles sont multiples, le Ministère est aujourd’hui dans l’incapacité de répondre.

 

Actions du national

– Si la FCPE nationale se félicite d’avoir été entendue par le Gouvernement qui garantit désormais un revenu à tous les parents dans l’obligation de garder leurs enfants placés en quatorzaine, nous regrettons que cette aide soit conditionnée à l’impossibilité pour eux d’exercer en télétravail : il n’est pas possible de s’occuper d’un enfant tout en télé travaillant. La FCPE demande également que le gouvernement budgétise l’embauche de personnels éducatifs pour seconder les enseignants qui ont des groupes classes trop importants comme pour animer et accompagner des groupes d’élèves en cas d’exercice de l’enseignement dans des tiers lieux ou en cas d’école à la maison.

– Le site Ouyapacours, remis à neuf, fonctionne. Il recense les absences non remplacées des cours et permet toujours d’avoir des données chiffrées, par département, sur ce phénomène. La FCPE réfléchit à créer une nouvelle entrée pour permettre aussi de recenser les fermetures d’établissements ou de classes, et le fait ou pas que les enfants se voient proposer des cours à distance ou un accueil en petits groupes dans des tiers lieux.

– La FCPE réfléchit aux actions de justice qu’elle pourrait mener en accompagnement des familles qui souhaiteraient se retourner contre l’Etat pour manquement à ses obligations (fournir des masques pour protéger la santé des familles, proposer des cours à distance…).

– La FCPE demande aux autorités compétentes de développer les tests salivaires, moins invasifs pour les jeunes enfants et plus rapides dans leur traitement, même s’ils ont une marge d’erreur plus grande.

– La FCPE exige des autorités qu’elles appliquent une seule et même règle pour tous en cas de fermeture de classe ou d’élève non scolarisé en cas de vulnérabilité d’un des membres de la famille. Si le distanciel est appliqué, il faut que ce soit toujours à la charge de la puissance publique (notamment s’il y a inscription au Cned).

 

Demande du national

Aujourd’hui, pour bien comprendre la situation, nous avons besoin des remontées des territoires pour savoir précisément ce qu’il se passe en ce qui concerne : les non affectations ; des enfants ayant disparu du système éducatif ; les fermetures de classes et/ou d’écoles ; des protocoles mis en place ; de l’organisation du péri-scolaire, de la cantine et des transports scolaires. Il s’agit de pouvoir toujours agir pour le bien des enfants comme pour celui des parents d’élèves.

 

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