“J’accuse…!”, article de l’écrivain Emile Zola (l’affaire Dreyfus)

“J’accuse…!”, article de l’écrivain Emile Zola (l’affaire Dreyfus)

11 avril 2023 Non Par CDI

“J’accuse” d’Emile Zola – Article écrit par Antoine LE COINTE 4E

Dessin provenant du dossier proposé dans le numéro 1174 d’Okapi datant du 15 mars 2023 : “10 moments où le journalisme a fait l’Histoire”.

Présentation de l’affaire

Nous sommes le 15 octobre 1894 lorsque le lieutenant colonel Alfred Dreyfus, dont la religion est le judaïsme, est arrêté pour espionnage. Il est accusé d’avoir trahi son pays en livrant des documents secrets aux Allemands. Il est incarcéré à la prison du Cherche-Midi (une prison parisienne du 19-20ème siècle). Lors de son premier jugement, un talentueux avocat le défend. Malgré cela, il sera contre toute attente condamné le 22 décembre 1894 pour trahison. De plus, il est dégradé, c’est-à-dire destitué de son grade, le 5 janvier 1895 dans l’école militaire de Paris devant la foule qui criait “A mort les juifs”.

Des preuves de l’innocence d’Alfred Dreyfus

En mars 1896, le lieutenant-colonel Georges Picquart, devenu chef du service de renseignements en juillet 1895, intercepte un document, le « petit bleu ». Ce document prouve que le coupable est le commandant français Esterhazy et pas Alfred Dreyfus. Georges Picquart découvre par ailleurs que le dossier secret comportant des pièces couvertes par le secret militaire, communiqué au conseil de guerre pendant le délibéré, à l’insu de la défense, est vide de preuve !

 

“J’accuse !”

Dans le journal l’Aurore du 13 janvier 1898, l’écrivain français Emile Zola publie une lettre ouverte adressée au Président de la République Félix Faure et intitulée :

“J’accuse !”. Il y affirme que Dreyfus est innocent.

L’État engage alors un procès très médiatisé en accusant Emile Zola de diffamation. Le romancier est condamné au maximum de la peine, un an de prison et une forte amende. Grâce à lui l’Affaire Dreyfus est relancée et divise les grands courants politiques de l’époque en clans « dreyfusards » et « anti-dreyfusards ».

En écrivant cela, Émile Zola savait qu’il mettait sa vie en jeu pour clamer l’innocence d’Alfred Dreyfus. La lettre explique pourquoi A.Dreyfus est le coupable idéal (le fait qu’il soit juif,…) et dénonce les auteurs de cette fausse accusation.

L’écrivain français mourra 4 ans après la publication de la lettre dans des circonstances suspectes.

Condamnation de Alfred Dreyfus ci-dessus (image libre de droit provenant de Wikipedia).

Sources :

-“La Une engagée d’Emile Zola”, dans le dossier Spécial presse d’Okapi, n°1174 du 15 mars 2023, disponible au CDI.

-Des articles sur l’affaire Dreyfus parus dans Wikipédia et Wikiwand.

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