Le dessin pour informer

Le dessin pour informer

13 avril 2023 Non Par CDI

Le dessin dans la presse – Article rédigé par Garance KALISZ-ALONSO 4E

I) Les dessins pour illustrer

La première fonction du dessin dans la presse est celle de l’illustration. On utilisait des dessins dans les journaux bien avant l’apparition de la photographie, en 1839. Certains périodiques proposaient des dessins imprimés par similigravure, lithographie ou gravure sur bois…

Bien que celui-ci se raréfie, le dessin reste encore utilisé pour représenter des scènes où les photographies sont interdites. Par exemple, publier un croquis d’audience permet de représenter un procès. En effet, la loi française sur la liberté de la presse stipule qu’il est interdit de prendre des photos lors d’un procès.

File:Procés17mai16.jpg - Wikimedia Commons

Exemple d’un croquis d’audience au dessinateur anonyme trouvé sur Wikimedia Commons (image libre de droit).

Le dessin permet aussi de reconstituer des scènes où les photographes n’étaient pas présents. Il est par exemple utilisé pour représenter des scènes de crime d’après les descriptions des témoins qui étaient sur place.

II) Les dessins pour informer

Le dessin sert à attirer le regard et permet d’informer la population de manière parfois plus percutante qu’un texte. Dans certains cas, il permet de dénoncer les mœurs ou les pratiques de certaines personnes.

L’un des exemple les plus connus en est le tableau de Norman Rockwell intitulé “Notre problème à tous”, ou “The problem we all live with” en anglais. Publié dans le magazine Look le 14 janvier 1964, il représente Ruby Bridges se rendant dans une école de la Nouvelle-Orléans. La jeune afro-américaine de 6 ans est escortée par des Marshalls pour pouvoir entrer dans l’école “blanche” après avoir reçu des menaces, après la fin de la ségrégation. 

Notre problème à tous de Norman Rockwell

Image du tableau “Notre problème à tous” du Journal des Arts (image libre de droit). Le vrai tableau demeure au musée Norman Rockwell dans le Massachusetts aux Etats-Unis.

III) Les dessins pour critiquer

Le dessin est de plus en plus utilisé pour critiquer, se moquer ou dénoncer. Appelé dessin satirique, il permet à son auteur d’exprimer son opinion.

 

Épinglé sur humour le caht

Dessin satirique sur le réchauffement climatique provenant de Pinterest (image libre de droit)

Parmi les types de dessin satirique, il existe la caricature. C’est une forme de dessin qui exagère les aspects ridicules ou déplaisants du sujet visé.

Caricature de l’écrivain Victor Hugo en 1849 (image provenant de Wikipedia).

Contrairement aux dessins humoristiques, ces illustrations servent à faire passer un message de propagande, de satire sociale, ou une opinion tout en s’appuyant sur l’humour. Elle cherche à provoquer une émotion particulière chez le public ou à l’inciter à certaines actions en passant par le rire et en exagérant la vérité. Au cours de l’histoire, ses critiques parfois politiques lui ont à plusieurs reprises valu la censure.

-Définition du terme “censure”  (Vikidia) : La censure est la limitation de la liberté d’expression. Elle est généralement réalisée par le détenteur du pouvoir (gouvernemental, religieux…) et s’applique sur des livres, journaux, films… avant d’en permettre la diffusion au public.

Au XIXème siècle, la censure est souvent symbolisée par une paire de ciseaux. Le dessin ci-dessus, trouvé sur Wikipédia, a été réalisé par le caricaturiste André Gill en 1874.

Les sources :

-Le dossier spécial presse d’Okapi (n°1174) intitulé “10 moments où le journalisme a fait l’Histoire”, pp.10-19, disponible au CDI.

-Des articles de Wikipédia et Vikidia.

-Des images libres de droit provenant de Wikimedia Commons, Wikipédia et Pinterest. L’image du tableau de Norman Rockwell provient du Journal des Arts (juin 2019).

 

 

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